Les cauris préhistoriques et le climat terrestre

Les anciens arbres cauris fournissent des indications intéressantes sur le climat terrestre d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

Pour ce faire, ils ont pris ce tronc de cauri vieux de 38 000 ans, qui a une énorme valeur scientifique de cauris des marais. Un spécimen d'arbre aussi grand et ancien fournit, avec ses cernes annuels, des informations inestimables pour les groupes de chercheurs spécialisés dans l'évaluation.

Cet arbre aiderait à mieux comprendre une catastrophe mondiale très ancienne et ses conséquences sur l'histoire de la Terre.

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Les cernes de l'arbre cauri comme source d'information

En grandissant, ils ont stocké dans leurs cernes des informations sur le climat et la composition de l'atmosphère. Une fois tombés, les arbres se sont enfoncés profondément dans la tourbière, où ils sont restés enfouis pendant des millénaires, pratiquement inchangés.

Les cernes des arbres éclairent le passé de différentes manières. En les comptant, on peut tout d'abord savoir combien de temps l'arbre a vécu. La largeur de chaque anneau de croissance permet de tirer des conclusions sur l'évolution des conditions de croissance. Une analyse chimique de chaque cerne donne des indications sur les modèles de précipitations, sur l'humidité relative de l'air et sur l'humidité du sol.

Des "enregistrements climatiques" millénaires dans le cauri

Grâce à des programmes informatiques et à un examen visuel des modèles de cernes, il est possible de combiner des échantillons provenant de différentes époques et de différents lieux en de longues séquences, appelées chronologies. Celles-ci s'étendent en partie sur des millénaires et révèlent des modèles suprarégionaux dans les événements climatiques. A titre de comparaison, les enregistrements climatiques historiques ne remontent qu'à 150 ans.  

Cette chronologie plus lointaine fournit désormais aux modélisateurs du climat des données importantes pour prévoir l'évolution du climat dans le futur, par exemple dans le cadre du réchauffement climatique d'origine humaine. Les chercheurs ont établi une série d'autres chronologies de cauris qui remontent encore plus loin dans le passé. Chacune d'entre elles s'étend sur quelques millénaires des 60 000 dernières années.

Les échantillons de cauris préhistoriques sont d'une valeur inestimable pour la science dans le monde entier. Ils permettent par exemple aux chercheurs de classer l'âge d'autres vestiges végétaux, humains et animaux qui ont survécu plusieurs dizaines de milliers d'années. 

La méthode du radiocarbone a permis de situer l'âge de l'arbre cauri à 38.000 ans.

Augmentation de la mer de 15 mètres

Une nouvelle découverte a été faite : il y a 15 000 ans, le niveau des mers a augmenté de plus de 15 mètres en raison de la fonte des calottes glaciaires. Et cela s'est produit encore plus rapidement qu'on ne le pensait jusqu'à présent, comme le montrent les nouvelles courbes : Le processus s'est terminé au bout d'à peine 160 ans. Cela montre que : Le niveau de la mer peut aussi monter très soudainement, et pas seulement progressivement en raison de la hausse des températures globales - une leçon peut-être importante à l'époque de la fonte de la calotte glaciaire de l'Antarctique.

Modifications du champ magnétique

En dehors de cela, les anneaux de kilomètre cauris nous informent sur les changements du champ magnétique terrestre, tels qu'ils se sont produits en 1859. A l'époque, il y a eu une éruption solaire, une énorme éjection de masse coronale, qui a bombardé la Terre de radiations. Il en a résulté une tempête géomagnétique d'une journée, l'événement de Carrington. 

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Les tempêtes solaires ne sont pas les seuls événements géomagnétiques immortalisés dans le bois de cauri. Il y a environ 42 000 ans, le champ magnétique de la Terre a commencé à se déplacer pendant un millénaire et a brièvement inversé sa polarité lors d'une excursion polaire. En effet, lorsque les scientifiques ont ajusté les données radiocarbones de l'arbre à l'aide de la courbe d'étalonnage, il est devenu clair qu'elles englobaient le début de cet événement. Le cauri s'était transformé en pousse il y a environ 42 715 ans et s'est effondré dans la boue 1600 ans plus tard.

Les informations contenues dans les anneaux de l'arbre ont été comparées à d'autres archives naturelles afin d'établir une séquence précise des événements. Selon ces données, lorsque l'arbre cauri avait quelques centaines d'années, le champ magnétique de la Terre s'est affaibli de manière spectaculaire. Dans le même temps, le soleil est entré dans une période de repos périodique de plusieurs siècles, avec beaucoup moins de taches solaires et moins d'énergie émise, ce que l'on appelle un grand minimum solaire.

Durant cette phase, le vent solaire et le champ magnétique solaire se sont affaiblis, servant de bouclier à la Terre contre les rayons cosmiques. Ainsi, pendant quelques centaines d'années, l'atmosphère terrestre a été mal protégée.

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Début de l'ère glaciaire

Au cours des quelques siècles qui ont suivi, les calottes glaciaires se sont rapidement développées en Amérique du Nord, tandis que le climat s'est asséché en Australie et que les lacs ont disparu à l'intérieur des terres. Ces changements ont d'ailleurs eu lieu plus de 10000 ans après l'arrivée de l'homme moderne sur le continent.

Selon cette étude, les hommes ne sont pas responsables de la disparition d'espèces animales et végétales à l'époque. Cela explique une série de modèles datant d'il y a environ 42 000 ans, qui étaient jusqu'à présent une énigme.

Influence des événements géomagnétiques et solaires sur le climat

Contrairement à ce que l'on savait jusqu'à présent, les événements géomagnétiques et solaires graves pourraient très bien influencer le climat global, écrivent encore les scientifiques. Cette perspective ouvre un nouveau champ de recherche multidisciplinaire. La planète et le système climatique se révèlent désormais beaucoup plus changeants. La clé de toutes ces nouvelles connaissances et perspectives a été apportée par des arbres cauris déterrés. "C'est vraiment inhabituel de tomber sur une phase avec un champ magnétique terrestre aussi faible", disent les scientifiques qui ont étudié l'arbre, "et de trouver un arbre aussi durable qui a traversé cette période.